Est-ce qu’il pleut souvent dans le Nord de la France ? Est-ce que les Parisiens sont toujours pressés ? Est-ce que les femmes s’occupent mieux de leurs enfants que les hommes ? Est-ce que les gens du sud parlent fort ? Si vous avez répondu “oui” à toutes ces questions, alors vous voyez le monde selon les stéréotypes et les préjugés.
LES STÉRÉOTYPES
Si les préjugés et les stéréotypes se ressemblent, ce n’est cependant pas exactement la même chose. Nous pouvons définir les stéréotypes comme étant des croyances que les personnes ont sur un groupe social. Ces croyances peuvent être vraies comme totalement erronées. Surtout les stéréotypes peuvent être négatifs comme positifs.
Un préjugé souvent repris est “Les commerciaux sont des arnaqueurs et essayent juste de nous vendre n’importe quoi.”. Ce dernier est plutôt à connotation péjorative. En revanche, “Les ingénieurs sont intelligents” est une vision positive de la fonction d’ingénieurs.
Mais sans que nous nous en rendons compte, ces stéréotypes créent en nous une attente envers notre interlocuteur. Et cette attente va influer sur notre prise d’informations sociales. Nous allons nous contenter de retenir les informations qui valident nos stéréotypes. Également, nous ne nous concentrerons que sur les informations que nous souhaiterons entendre.
De plus, l’image que nous avons d’un groupe va influer sur nos actions envers ce groupe. Les personnes de ce groupe vont avoir des stéréotypes en fonction de vos actions et agiront en conséquence. Ce qui influera sur nos croyances à nouveau. C’est un cercle nommé “Effet Pygmalion”.
LES PRÉJUGÉS
Les préjugés sont différents des stéréotypes. Ce sont des sentiments et jugements qu’une personne a envers une autre dus à la catégorie sociale de cette dernière. Les sources de préjugés sont multiples et subtiles. Ainsi, notre famille et nos amis nous en enseignent involontairement. Moins subtil, certains films, séries, comptines et même les médias véhiculent des préjugés sur de nombreux thèmes : la position de la femme, la place de l’homme…
Les préjugés ont tendance à être négatifs et peu valorisants pour la personne visée.
Les préjugés se renforcent également lors de leur réalisation. Cette théorie est appelée “la prophétie d’autoréalisation” et a été expliquée par Taylor, Pepleau et Sears. Cinq étapes caractérisent cette prophétie :
- La personne A a un préjugé sur la personne B : Un professeur pense que les garçons sont plus forts en mathématiques, mais peu capable en arts.
- La personne A agit en fonction de son préjugé : Le professeur insiste plus sur les mathématiques que sur les arts pour les garçons.
- La personne B modifie son comportement pour correspondre aux attentes de la personne A : Le garçon développe ses capacités en mathématiques, mais pas en arts.
- La personne A se voit confirmé dans son préjugé à travers le comportement de la personne B : Le professeur voit que le garçon a des difficultés en arts, mais que les mathématiques ne lui posent aucun problème.
- La personne B intègre le préjugé de la personne A, même si celui-ci est faux : Le garçon voit qu’il n’est pas très talentueux en arts contrairement aux mathématiques. Il va se dire que son professeur ne lui enseigne pas ou peu cette discipline, car il est mauvais.
Au final, nous nous retrouvons dans une boucle sans fin qui s’établit et s’inscrit dans le temps.
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